Quèsaco ?
Ces diagrammes montrent l'
écart qu'il y a entre les INDC et les courbes d'émission de référence
(“
benchmark”)
associées à chacun des objectifs d'augmentation de température considérés (1.5°C, 2°C, 2.5°C et 3°C).
Ces valeurs dépendent de la
date du pic d'effort
Date à laquelle le taux de décroissance des
émissions de gaz à effet de serre est maximal.
(DPE) qui peut être modifiée ci-dessous.
Les INDC proposés à l’occasion de la COP21 sont parfois conditionnés ou nécessitent
l’utilisation de scénarios pour être convertis en niveau d’émissions de gaz à effet de serre en 2030.
Selon les conditions et scénarios pris en compte,
chaque INDC peut varier d’une valeur minimale
(INDC optimiste) à une valeur maximale (INDC pessimiste).
Constat :
Quelque soit le pays, les engagements pris lors la COP21 sur les niveaux d'émission (
INDC
INDCs = Intended Nationally Determined Contributions
= engagements "volontaires" de réduction d’émissions de gaz à
effet de serre d’ici 2025-2030 pris par les états lors de
la COP21 afin de limiter le réchauffement de la planète.
)
sont totalement incompatibles
avec un objectif d'augmentation de température globale de 1.5°C
(objectif signé dans l’accord).
Ceux-ci sont considérablement insuffisants, même pour un objectif
d'augmentation de température globale
de 2°C.
Pour certaines régions ou pays développés, comme l'Europe par exemple,
les engagements pris peuvent être compatibles avec une augmentation de température globale de 2.5°C,
mais seulement lorsque le niveau d'effort est forcé à être le même pour tous les pays (diagramme de gauche).
Par contre, lorsque les efforts sont différenciés (scénario plus “équitable” ; diagramme de droite),
les engagements des pays développés restent toujours largement insuffisants,
même avec un objectif d'augmentation de température à
2.5°C.
Notons par ailleurs que les courbes de référence de certains pays comme la Chine
(dont l'INDC de la COP21 est insuffisant même pour un objectif de 2.5°C)
sont peu dépendants du scénario choisi.
Notons enfin que pour certain pays (comme par exemple l’Inde ou encore la Chine),
la différence entre l’INDC pessimiste et l’INDC optimiste est extrêmement important.
Dans ces cas là, l'INDC pessimiste est très largement au dessus de toutes les courbes de référence, même avec un objectif de 3°C.